Ma famille est une malédiction.
Un père assisté. Une mère qui regarde sa vie défiler sans jamais agir, passive et lâche. Une soeur mysandre. Un frère menteur. Une soeur chômeuse et son rapport malsain à la nourriture. Une soeur radicaliste musulmane. Une soeur avec un trouble compulsif du stockage. Un frère alcoolique. Une soeur qui n'a pour seul atout son physique et dont l’unique aspiration semble être de jouer à un jeu vidéo jusqu'à sa mort. Et les autres, aussi, avec leurs terribles défauts, qui mériteraient de figurer ici mais il est impensable de faire de ce premier blog un roman.
Et moi, dans tout ça... Qui suis-je ?
Mon nom est D, et chaque jour je maudis cette famille. Chaque jour son poison m'affaiblit un peu plus, me ronge et me dévore. Ma colère devient voilée derrière un masque d'acteur que j'enfile pour que jamais mes émotions ne débordent, car si elles débordaient, tout deviendrai rouge, mes sentiments, mes yeux, les murs de cette maison que j'aurai peint malgré moi, et ma famille.
Je suis étudiant, écrivain, dessinateur. Mes passions sont légions et mes rêves se comptent par dizaines.
Et vous, qui vous êtes sans doute égaré dans des recoins sordides du net et lisez, vous douterez de la véracité de mes propos. Qu'importe ? Je ne suis pas ici pour convaincre des inconnus, mais pour m'exprimer, pour m'évader d'un quotidien oppressant, mon enfer comme je me plais à le nommer.
Un père assisté. Une mère qui regarde sa vie défiler sans jamais agir, passive et lâche. Une soeur mysandre. Un frère menteur. Une soeur chômeuse et son rapport malsain à la nourriture. Une soeur radicaliste musulmane. Une soeur avec un trouble compulsif du stockage. Un frère alcoolique. Une soeur qui n'a pour seul atout son physique et dont l’unique aspiration semble être de jouer à un jeu vidéo jusqu'à sa mort. Et les autres, aussi, avec leurs terribles défauts, qui mériteraient de figurer ici mais il est impensable de faire de ce premier blog un roman.
Et moi, dans tout ça... Qui suis-je ?
Mon nom est D, et chaque jour je maudis cette famille. Chaque jour son poison m'affaiblit un peu plus, me ronge et me dévore. Ma colère devient voilée derrière un masque d'acteur que j'enfile pour que jamais mes émotions ne débordent, car si elles débordaient, tout deviendrai rouge, mes sentiments, mes yeux, les murs de cette maison que j'aurai peint malgré moi, et ma famille.
Je suis étudiant, écrivain, dessinateur. Mes passions sont légions et mes rêves se comptent par dizaines.
Et vous, qui vous êtes sans doute égaré dans des recoins sordides du net et lisez, vous douterez de la véracité de mes propos. Qu'importe ? Je ne suis pas ici pour convaincre des inconnus, mais pour m'exprimer, pour m'évader d'un quotidien oppressant, mon enfer comme je me plais à le nommer.
Les voici : un grand-père pédophile, un grand-père devenu sénile et destructeur, une grand-mère calomnieuse, un frère alcoolique qui pense qu'avaler des quantités surabondantes de nourriture est une fierté.
Et il y a aussi les animaux de compagnie, car une famille ne se dissocie pas de ces quelques animaux qu'elle choisit d'adopter et d'individualiser. Un lapin, de taille fort modeste, dont le nom de l'espèce m'échappe au moment où j'écris, qui passe sa vie dans une cage. Une tortue terrestre, qui passe sa vie tantôt dans une cage, tantôt dans un parterre d'herbes et multipliant les tentatives d'évasion. Mais la soeur accro au jeu vidéo, que je nommerai ici Jade, est sourde à leur désespoir et elle se voile dans le déni, persuadée que de la nourriture et de l'eau constituent là tout ce dont ils ont besoin. Persuadée aussi que leur parler d'une voix gentille suffit à les rendre heureux.
Les chiens, enfin. Ils sont trois, ils sont gros. Je les ai aimé. Maintenant, ils ont grossi les rangs de tout ce qui fait de ma vie un cauchemar. Je leur ai consacré huit années de ma vie. Je fus pour eux l'ami et l'allié inconditionnel, le pilier dans un foyer où tous les regardaient avec indifférence. Que cela m'a-t-il rapporté ? Rien, j'ai gâché pour eux ma vie, j'ai limité mes sorties, réduit mes contacts avec le monde extérieur pour être là et leur donner mon amour. Et voilà de quelle manière ils me remercient. En passant chaque jour, chaque instant, à aboyer compulsivement. Rien n'y fait, les punitions comme les récompenses, leurs aboiements demeurent et me rendent fou. Ils aboient tant dans le jardin, le garage, les chambres, les salles de bains, la salle à manger, le salon et la cuisine. Toutes les pièces où ils peuvent se trouver.
Et mon affection, qui a toujours été conditionnelle, s'est envolée. Ne demeure plus que le regret, l'amertume, la colère. Mais à présent, j'ouvre les yeux. Je les ai humanisé et encensé des années durant. En vérité, ils ne sont que des animaux aux capacités intellectuelles étriquées. Je leur suis reconnaissant pour me l'avoir fait comprendre.
En fait, ils sont exactement semblables à tous ces humains qui m'entourent, qui n'ont d'humains que l'apparence. Car à l'intérieur, ce sont des déchets, incapables d'apprendre, dénués de perfectibilité. Ils se vautrent dans leur autosuffisance toute leur vie sans jamais s'interroger, mais peut-être n'ont-ils tout simplement ni l'intelligence ni l'introspection nécessaires pour changer ?
Je suis dans... Un monde de singes.
DMar 6 Aoû 2024 - 13:33